Le minimalisme, j’en avais entendu parler, sans que je me sente concernée par ce terme, ni dans ma façon de vivre, ni dans ma conception de la vie. Je n’ai donc jamais vraiment creusé la question. Je vivais comme je le souhaitais, sans me poser trop de questions.
Avant cette année, même si nous n’avons jamais été des consommateurs chevronnés, plutôt branchés récup, sans télé, à manger un peu bio et local, à travailler à temps partiel pour avoir du temps pour nous aussi, nous sommes (et encore plus Patrice) un peu conservateur (de matériel j’entends). Patrice a toujours aimé récupérer et garder des objets, des matériaux, des outils, et j’en passe, « au cas où ». Une dérive de la récup à l’excès… Moi j’ai eu mes moments où je fais le vide dans mon « matériel » (mobilier, vêtements…) mais j’ai toujours du mal à me séparer d’objets qui ont une valeur affective (un cadeau, un livre que j’ai aimé ou qui me rappelle un souvenir, un moment…). Pris dans un tourbillon qui nous a porté vers une croyance que notre vie serait plus « facile » si nous étions posés, stable, dans une maison avec nos CDI et nos enfants, nous sommes allés jusque là. La maison où nous sommes en location depuis septembre 2017, ressemble en tout point à ce que nous cherchions, avec de l’espace intérieur et extérieur (à meubler et occuper), pas trop loin des emplois de chacun, proche de la campagne. Et pourtant…
Après moins d’un an dans cette maison qui nous permettait d’atteindre nos objectifs, avec Patrice on s’est dit « Et on fait quoi maintenant ? Quel est le but ? Simplement conserver ce confort matériel ? Mais pour quoi ? Et pourquoi ? ». Et notre bougeotte est revenue à grand pas, voir elle nous a sauté dessus ! Non non non, on ne veut pas en rester là, il y a encore tellement à voir, à découvrir avec nos enfants, on ne PEUT pas s’arrêter là ! Parce que pour nous c’est un arrêt, une pause qui a été essentielle à notre nouveau départ, voir même un trampoline pour aller encore plus loin !
De ce que j’ai compris du minimalisme, il s’agit de se recentrer sur soi, ses besoins, ses proches, pour prendre le temps de vivre pleinement, prendre le temps « d’être » plutôt que « d’avoir ». Du coup aujourd’hui je me sens beaucoup plus en phase avec cette définition. Elle s’accompagne d’une volonté de mieux « consommer » notre temps, notre argent, d’être plus en accord avec notre environnement, plus attentifs aux produits que nous utilisons, en partant de l’alimentation aux produits d’hygiène et d’entretien. Prendre le temps de boire un café avec une amie, de faire un coloriage ou de regarder en détail la sauterelle croisé sur notre chemin avec mes enfants, de discuter d’un livre ou de nouvelles de nos familles avec mon mari, aller me balader avec ma maman. Toutes ces petites choses que nous n’avons pas encore le temps de faire autant que nous le souhaiterions, parce que le travail, parce que les horaires, parce que les tâches ménagères, les courses, etc… Parce que le quotidien nous poursuit, le temps nous manque.
Sans bien sûr enlever tout cela de nos vies, nous pensons que réduire notre espace, notre temps de travail, nos obligations matérielles, nous permettra de partager ces moments plus sereinement. Utopie ou réalité ?? A nous d’essayer ! On vous dira ce qu’on en pense 😉