Passer d’une vie sédentaire en maison à une vie nomade en camping-car avec 2 jeunes enfants n’est pas chose facile, et pourtant…
Cela fait maintenant plus de 2 semaines que nous vivons à temps plein dans Coco, nous déplaçons au gré de nos envies et besoins, et organisons notre vie dans ce petit espace. 2 semaines c’est peu, mais nous ressentons le bénéfice des jours et nuits passés dedans avant le grand départ. Finalement, le changement n’est pas si grand que nous l’aurions cru, les adaptations pas si gigantesques que nous l’aurions pensé.
Nous nous retrouvons face à des difficultés vécues aussi en maison : le moment entre 18h et 20h quand les enfants sont fatigués est toujours un peu compliqué à gérer pour les adultes (aussi en fin de journée), l’espace « personnel » de chacun est à définir régulièrement, les objets difficiles à trouver parmi ce qui est déplacé par tout le monde, il est parfois compliqué d’accéder aux choses trop hautes pour ma petite taille… Rien de dramatique, et uniquement des problèmes qui trouveront des solutions avec le temps et les aménagements.
Certains points spécifiques à cette vie vont également demander des adaptations : pour faire le tri des déchets (actuellement aucune place de prévu pour une simple poubelle), trouver les petits meubles adaptés pour ranger nos vêtements d’adultes (à caser dans la capucine qui ne nous sert plus de couchage mais de rangement), installer des petits rangements pour les chaussures, les épices, les bijoux, etc… fixer une petite lumière accessible aux enfants dans les toilettes, installer le deuxième panneau solaire pour être plus autonome en électricité, etc… Il nous reste pas mal de choses à faire, plus ou moins compliquées, mais pas impossibles à réaliser.
Nous trouvons par contre les points positifs que nous recherchions dans cette vie : beaucoup de temps passé à l’extérieur avec les enfants, des enfants de plus en plus ouverts qui abordent les gens pour discuter ou jouer, moins de temps passé à l’entretien de l’intérieur (à part la vaisselle après chaque repas, le coup de balai est rapide à passer !), la découverte de coins agréables pour se promener, jouer, sans pour autant faire beaucoup de km…
Nous sommes encore en découverte et expérimentation de ce mode de vie, mais nous sommes heureux d’être ensemble et de faire ces apprentissages au rythme de chacun. Notre vie sociale est plus riche et nous arrivons à nous retrouver entre nous, coupés du monde, dès que nous fermons les volets de notre Coco. Chaque matin (ou presque), nous découvrons un nouveau paysage à nos fenêtres, plus ou moins agréable, alors nous partons ou nous restons une journée ou une nuit de plus. J’adore poser cette question « Alors on dort où ce soir ? », et j’espère ne jamais m’en lasser.
Quand j’avais 20 ans, j’adorais écouter dans mon camion une chanson de La Rue Ketanou qui disait : « Je ne sais pas où je vais, oh ça je ne l’ai jamais bien su, mais si jamais je le savais, je crois bien que je n’irais plus ». J’ai de nouveau l’impression d’avoir 20 ans, de retrouver cette forme d’insouciance que j’avais à cet âge, avec en plus une certaine expérience et surtout en étant accompagnée de ceux que j’aime.
Quand l’autre jour on faisait le tour de table pour savoir ce que chacun a préféré de la journée, et que Naël nous répond « toute la journée, être avec ma famille », on se dit que même si nos choix ne sont pas toujours les meilleurs, nous nous rapprochons de plus en plus de ce que nous recherchons 😉!