Voilà 1 an que nous avons pris la décision de changer de vie, de modifier nos priorités, de repenser notre quotidien dans notre consommation et notre organisation. Voilà 1 an que nous avons choisi de montrer à nos enfants d’autres façons de vivre, avec celle que nous pratiquons mais également grâce à toutes celles que nous allons croiser sur notre route. Voilà 1 an que nous réfléchissons pour améliorer notre qualité de vie, de manière à être plus présent auprès de nos enfants, plus disponibles dans nos têtes, plus à l’écoute des autres et de nous-même.
Depuis 6 mois nous vivons autrement, nous défendons notre point de vue, nos choix, nous l’expliquons aux convaincus comme aux sceptiques, aux curieux inconnus comme aux amis. Nous sommes passés par différentes phases durant cette période où nous avons choisi de tester la vie en camping-car, mais à aucun moment nous n’avons regretté nos choix et envies de revenir en arrière. Mais nous avons évolué essentiellement sur 2 aspects :
1 – Choix de la monture
Il y a 1 an, nous rêvions d’acheter un bus aménagé pour y vivre sur les routes de France et d’Europe. Nous pensions qu’il nous fallait de l’espace pour vivre avec les enfants, et un minimum de confort pour notre quotidien. 6 mois plus tard, nous nous sommes lancé dans l’aventure de la vie nomade avec Coco, un camping-car capucine de 1993. Nous nous disions : si on arrive à vivre dans cet espace, passer au bus triplera notre surface habitable donc la transition sera simple. C’est Patrice qui se charge de regarder, comparer, discuter avec ceux qui vivent dans différents habitats mobiles, et qui élimine au fur et à mesure de notre évolution les montures qui ne correspondent plus à notre projet, notre budget ou nos envies. Depuis 1 an, nous sommes donc passés par :
- le bus aménagé
- le camping-car poids lourd
- le camping-car capucine en VL
- le fourgon aménagé avec ou sans caravane
- le véhicule type monospace avec caravane
- le 4×4 avec caravane
- le 4×4 avec cellule amovible
- le 4×4 avec tente de toit
Avec le temps, nous avons diminué l’espace intérieur et nos besoins en stockage de matériel. Nous nous sommes rendus compte que même dans Coco nous stockions des objets, vêtements, matériels, qui ne nous servaient pas au quotidien, nous diminuons donc notre espace de stockage. Nous nous sommes également rendus compte que l’espace intérieur et le confort qui nous étaient chers ne nous est pas indispensable si on est mobile. En suivant l’exemple de MYTAE rencontre le monde ou de lamourenvadrouille, la tente de toit avec l’essentiel de la vie en extérieur nous a séduit au fil du temps, pour la possibilité qu’elle offre d’être plus proche de la nature et de pouvoir se déplacer partout, en plus de donner aux enfants un espace de jeux et de découvertes multiples. Pour tout dire, nous oscillons encore entre la tente de toit et la cellule amovible, mais il nous reste quelques mois pour nous décider…
2 – Abolition des contraintes
Quand nous avons décidé de changer de vie, nous ne nous rendions pas vraiment compte de tout ce que cela impliquerait. Nous pensions innocemment pouvoir prendre le temps de préparer notre périple tout en continuant à travailler, et que nous commencerions vraiment nos recherches et observations sur la parentalité et l’éducation lorsque nous serions à l’étranger. Sauf que le changement de vie s’accompagne d’un changement d’état d’esprit qui a été plus rapide que prévu :
- Patrice qui devait continuer à travailler jusqu’à notre départ ne peut finalement plus se consacrer à son travail et a envie d’être plus présent avec nous et dans le projet. La démission est donc posée et dans quelques jours il sera LIBRE ! Nous pourrons enfin profiter tous ensemble et prendre le temps de vivre nos aventures en famille ! 😄
- Nous attendions un 3ème enfant pour compléter notre famille, qui malgré l’aide de la médecine ne s’est jamais décidé à rester avec nous. Nous avons donc renoncé à cette partie de notre vie et de notre projet. Puisqu’il n’y aura pas de grossesse, d’accouchement ni de nourrisson, nous avons la possibilité de voyager sur des périodes de vacances scolaires (peut-être parfois un peu rallongées) dès la rentrée 2019 !
- Faire des recherches sur les pédagogies alternatives, les oasis, les modes de vie, la parentalité et les choix éducatifs ma passionnent. Pourquoi attendre d’être à l’étranger pour commencer à y travailler et partager mes découvertes et les témoignages des autres ? Faire des interviews de parents, découvrir des pédagogies, et surtout écrire sur toutes mes découvertes m’occupent beaucoup mais toujours avec plaisir ! Que cette activité devienne rémunératrice serait un plus mais pour l’instant ce n’est pas encore le cas.
- En fait, nous nous interrogeons de plus en plus sur ce qui nous pousse, en tant qu’adulte et surtout de parents, à se contraindre dans notre quotidien : des horaires qui ne correspondent pas à nos besoins physiologiques ni à ceux des enfants, un travail pour lequel nous n’avons pas toujours de reconnaissance, un salaire qui ne nous permet pas d’être serein vis à vis des factures, un logement qui nous impose des frais et de l’entretien régulier, etc. Sans juger les choix des autres, nous voulons faire les notres en accord avec nos valeurs : profiter de la vie simplement, privilégier l’humain au matériel, prendre le temps de découvrir les autres, apprendre à reconnaitre nos besoins à notre rythme (enfants et adultes).
Pour toutes ces raisons, je risque de ne pas publier d’articles durant l’été : je veux profiter de ce temps pour rencontrer, discuter, découvrir, me laisser surprendre par mes enfants, la nature et tout ce qui nous entoure. Mais un prochain chapitre pour retracer ces 2 mois sur les routes arrivera en septembre ! En attendant, vous pouvez nous suivre sur notre page Facebook ou Instagram pour des petites nouvelles au cours de l’été 😉.
Pour ceux qui aiment les témoignages de parents, un interview est en cours et je prendrais quand même le temps de le rédiger pour le mettre en ligne courant juillet !
1 réflexion au sujet de “Chapitre 6 : quelques pas de plus vers la liberté”