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Chapitre 7 : Retour d’expérience à l’étranger

Nous ne sommes pas partis à l’étranger en camping-car tout de suite, pour apprendre à vivre dans notre nouvelle maison sur roues avant de nous lancer en terrain inconnu. Nous avons franchi ce pas au cours de l’été, et croyez-le ou non, mais nous avons trouvé plus facile de vivre en camping-car en hiver qu’en été !

1 – Météo et gestion de l’énergie

En été, il fait globalement plus beau et plus chaud qu’en hiver, la vie en camping-car devrait donc être plus agréable. Mais c’est sans compter sur :

  • Les températures : un camping-car au soleil toute la journée, c’est comme une voiture, ça chauffe. Et vu que nous dormons dedans, même si nous passons la journée dehors, il vaut mieux trouver un peu d’ombre si on ne veut pas se coucher dans un four 😅! Finalement, en hiver ce problème ne se pose pas puisque les températures extérieures regulent la tempature intérieure. « Mettez-vous à l’ombre ! » me direz-vous, mais vous oubliez une chose :
  • Les panneaux solaires : car bien sûr pour que ceux-ci se rechargent, il faut qu’ils soient au soleil ! Il faut donc choisir entre avoir de l’électricité et avoir de l’ombre… Jusqu’ici le choix était simple à faire pour nous puisqu’il n’y avait que nos lumières qui fonctionnaient à l’électricité, nous préférions choisir l’ombre sans pour autant manquer de quoi que ce soit. Mais nous n’avions pas pensé à un détail :
  • Les imprévus : la bonne surprise de notre début d’été, c’est la panne de notre frigo, qui fonctionnait au gaz jusque là. Nous avons donc été dans l’obligation d’acheter une glacière électrique qui, en plus de prendre de la place supplémentaire dans notre espace déjà restreint, consomme beaucoup pour maintenir à peine froid… Il a donc fallu jongler entre un peu de soleil pour charger les panneaux, mais pas trop pour ne pas cuire (nous-même) et conserver nos aliments plus d’un jour… Pas facile tous les jours, et nous sans beurre, on meurt 😬…

2 – Sur les routes entre chaque spots

Nous avions déjà expérimenté un peu la route avec notre Coco, mais pas encore sur de longues distances et pas tous les jours pendant plusieurs semaines ! Ces quelques semaines ont fait ressortir des points importants pour nos voyages futurs :

  • Le temps : il faut le prendre ! Pour les enfants comme pour nous-même, rouler plus de 2h de suite, ce n’est pas fun… Nous avons privilégié au départ des temps de route sur les siestes et en début de soirée, pour que les enfants puissent s’endormir sur la route et que tout le monde soit gagnant (rouler dans le calme, c’est plus agréable 😊). Sauf que se poser dans des coins inconnus de nuit, ce n’est pas toujours possible ni facile. Nous avons donc dû revoir notre façon de faire en réduisant les kilomètres par jour et s’installer quelque part avant 16h pour profiter de la fin de journée dehors. Enfin, je dis essayé, parce qu’il y a un paramêtre à prendre en compte :
  • Les routes : tout dépend où nous allons, mais nous avons parfois été surpris par notre avancée. Nous savions que notre pépère n’était plus tout jeune, mais je crois qu’il a pris un sacré coup de vieux 😜! Nous l’avons un peu poussé à l’aller car nous étions attendus pour une grande fête, et encore un peu plus au retour car dire adieu à une maman était plus important que tout le reste… Surtout qu’au milieu nous avons fait beaucoup de montagnes, des routes à lacets et des villages un peu escarpés. On a beau prévoir de rouler 1h selon le GPS, pour atteindre notre objectif avec le pépère il fallait parfois compter le double ! Ensuite une autre question se posait :
  • Les spots : presque tous les jours, il fallait se poser cette question : « où allons nous dormir ce soir ? » Moi j’adore cet imprévu, même si parfois le résultat n’est pas à la hauteur de l’attente, peu importe on repart ! Sauf que dans certains pays (Suisse, Allemagne notamment), se poser avec un vieux camping-car comme le nôtre ne passe pas inaperçu, et n’est pas toujours très bien perçu ! Du coup, parfois c’est fatiguant de rechercher un endroit sympa, sécurisant pour les enfants, pas trop bruyant, et autorisé. Quand nous avions envie de nous poser vraiment, on prenait de temps en temps un camping, rarement plus d’une nuit parce qu’ils sont très chers (par rapport à la France) dans ces pays. Ou les aires de camping-car, payantes aussi mais plus abordables pour nos petits portes-monnaies…

3 – Vivre ensemble à l’étranger

Vivre ensemble dans notre petit espace, on connaissait et on avait déjà pris un peu nos marques. Mais dans des pays où personne ne parle notre langue et où les campings-cars ne sont pas toujours admis, c’est autre chose… On s’est rendu compte de certaines de nos lacunes à travailler :

  • Les destinations : nous sommes partis en vacances, un peu « à l’arrache », sans rien préparer, ni cartes, ni guides, ni destinations précises. Pas de problèmes, on a internet sur nos téléphones, on cherchera au fur et à mesure. Sauf que… on n’a pas internet partout 😳. Un peu naïf, on s’est retrouvé parfois dans des zones inconnues sans réseau, et là c’est moins sympa quand on n’a même pas une carte du coin ! En plus de se mettre d’accord entre nous sur les endroits où aller (ce qui nécessite parfois de longues discussions), il fallait ensuite définir où et comment y aller ! Il suffirait de demander aux locaux, non ? Mais on fait comment :
  • Les échanges : autre difficulté que nous pensions naïvement pouvoir contrer grâce à une connexion Internet : la barrière de la langue. Pas grave, on a Google Traduction ! Seulement quand on a du réseau, encore une fois… J’ai dû aller fouiller au plus profond de ma mémoire des bribes d’allemand appris au collège et au lycée pour réussir à comprendre quelques mots et finir par dire quelques phrases à peu près compréhensibles… J’ai rejeté toute idée d’avoir un accent correct ou d’éviter les fautes de genres ou de conjugaison, et j’ai reussi au bout de plusieurs jours baignée dans la langue à retrouver une oreille plus fine, à condition qu’ils ne parlent pas trop vite et sans accent s’il vous plait… Un petit dictionnaire (papier) de la langue du pays, et quelques bases en anglais à travailler avant de partir ne seront pas de trop 😜! Heureusement, nous avions prévu une chose que nous n’avons pas regretté :
  • Les rencontres : elles ne sont pas faciles à faire en pays étrangers lorsque nous sommes totalement autonomes : nous nous posons dans des endroits où nous pouvons être tranquilles, donc nous cotoyons finalement peu d’autochtones… En camping ou sur les aires, les enfants ont pu quand même jouer avec d’autres enfants et nous échanger un peu avec des francophones. Mais nous avions en plus pris contact avec une famille suisse auprès de laquelle nous avons partagé de merveilleux moments ! Grâce à l’association SERVAS, nous avons passé 4 jours avec eux et leurs 4 enfants. Nous avons appris quelques mots de suisse allemand, découvert la magnifique région de Wilchingen, et échangé sur le système éducatif suisse et français (entre autres bien sûr). Cela nous conforte dans l’idée que la prise de contacts préalables et de familles à rencontrer feront partie des points à préparer en amont !

Voilà en quelques lignes le retour de notre aventure estivale à l’étranger. Il y a eu du beau, du neuf, des surprises, bonnes et moins bonnes, mais nous avons profité de cette aventure familiale pour nous perfectionner et nous préparer un peu mieux à nos futurs voyages. Prochaine destination à partir de juillet 2020 : la Belgique ! Mais il faudra encore attendre quelques mois en Bretagne avant de repartir sur les routes d’Europe. D’autres chapitres de notre vie vont se dérouler cette année ! A bientôt !

3 réflexions au sujet de “Chapitre 7 : Retour d’expérience à l’étranger”

  1. Sympa le retour en arrière de l’expérience de cet été ! Ça me rappelle notre première rando avec JPierre : on a pu revoir pas mal de choses pour pouvoir faire des marches au long cours ! Bonne continuation et apprentissage des langues!! Bizzzous A bientôt Mame

    Envoyé de mon iPhone JPierre et MClaire

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  2. Pour ce qui est de l’Allemagne, nous l’avons traversé quatre fois et pas dans les mêmes sens et nous n’avons eu aucun probleme pour trouver des spots et les aires gratuites sont légions. Par contre effectivement c’est plus compliqué au sud dans la région où vous étiez. Pour ce qui est du réseau, cet été, nous avons eu une grosse différence d’efficacité entre mon « vieux » samsung J3 et le Xiaomi flambant neuf de Cathy : le samsung captait partout, l’autre presque nul part. Sinon, avec maintenant à notre compteur 9 pays, je dirai que l’anglais est indispensable pour s’en sortir. Autre conseil : google traduction peut telecharger les langues qu’on veut afin de s’en servir hors ligne, ça sauve la vie 😉

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