alternatives, famille, projet

Enfin, on vous dit tout sur notre expatriation en famille !

Certains l’attendent avec impatience, alors que d’autres plus chanceux, sont dans la confidence depuis plusieurs mois : mais où va-t-on partir ? Allez, le suspens n’a que trop duré, je vous dis tout aujourd’hui !

Pourquoi s’expatrier alors qu’on voulait faire un tour d’Europe en camping-car ?

Effectivement, on devait partir en septembre 2020 pour commencer un tour d’Europe, à la rencontre des familles et des cultures européennes. Bon, je ne vous annonce rien, il y a eu une pandémie… Après le premier confinement, nous étions encore plein d’espoir. Par prudence, nous avons revu notre programme d’août et septembre afin de décoller seulement en fin d’année, selon l’évolution des dispositions européennes en matière de passages de frontières. Cette période nous a permis de découvrir le Wwoofing et surtout des gens fabuleux, mais malheureusement le second confinement est tombé, en même temps que le projet de loi pour interdire l’IEF… 😱

Bref, un peu démoralisés, on voyait notre projet tant attendu s’enfoncer lentement dans les profondeurs de nos « projets rêvés mais jamais réalisés » (voir « Je suis en deuil » pour situer un peu l’état d’esprit du moment). 😩

Mais l’avantage quand on touche le fond, c’est qu’il est plus facile de rebondir. Loin de nous résoudre à retourner par obligation dans une vie que nous avions choisi de quitter, nous nous sommes dit « Pourquoi pas aller vivre carrément à l’étranger ? En Afrique tiens ! »

Sur le ton de la rigolade au départ, cette idée qui nous semblait un peu folle a finit par devenir réaliste. On a donc décidé de vendre notre compagnon de voyage (ce cher Coco) pour s’acheter des billets d’avion pour le Congo-Brazzaville : à la rentrée 2021, nous habiterons là-bas ! Fin 2020, le rêve de partir vivre sur le continent africain est devenu un projet.

Photo de Clement Eastwood sur Pexels.com

La seule différence entre un rêve et un projet, c’est une date.

Walt Disney

Pourquoi le Congo, et pas le Canada, le Sénégal ou le Japon ?

Alors c’est effectivement une question qu’on nous pose presque à chaque fois « Et pourquoi le Congo ? Il y a d’autres pays plus proches, plus sûrs, plus « riches », plus connus, etc.  » Mais la vie en a décidé autrement, parce que c’est vraiment le hasard des rencontres qui nous a mené jusque là.

On avait déjà parlé Afrique avec Patrice : lui n’y était jamais allé mais aimerait bien, moi j’y retournerais avec plaisir après l’unique mois passé au Mali il y a 15 ans. Mais ça nous semblait trop loin, trop difficile, trop dangereux, trop d’inconnus à combler. Puis on a poursuivi notre route en commençant par l’Europe, en se gardant dans un coin de la tête cette petite idée.

Le premier confinement de 2020 nous a obligé à retourner nous poser sur notre terrain, à côté de Rennes, où nous avons une petite « maison » avec le confort de base. Il faisait beau, nous étions souvent dehors, et nous avons forcément rencontré Bernard, notre voisin du terrain d’à-côté. On peut l’avouer aujourd’hui, on a partagé beaucoup de moments de confinés : apéro, repas et grandes discussions. Il se trouve que Bernard a vécu et travaillé plus de 20 ans en Afrique, dont une dizaine d’année au Congo-Brazzaville qui a été son coup de coeur. La communauté congolaise de Rennes se croise souvent chez lui, pour réparer ou faire réparer sa voiture, faire de la musique, un barbecue, etc.

On a l’impression d’être dans un petit village, avec toutes les générations et les origines qui se croisent, s’échangent un sourire, un service. Alors oui, c’est souvent bruyant, entre les musiciens qui répètent, les bricoleurs qui testent leurs outils, les discussions qui se mélangent. Mais on aime bien cette ambiance, dans laquelle on est toujours bien accueilli, tout en ayant la possibilité de s’en soustraire quand on le souhaite. On est maintenant parrainé pour notre départ là-bas, on a les conseils, les contacts, les échanges avec le pays, on est baignés dedans et on sait déjà qu’on est attendu. Alors aujourd’hui on peut dire merci le confinement, et surtout MERCI BERNARD ! Sans qui tout cela ne serait jamais arrivé 🙏.

Comment va-t-on vivre là-bas ?

On a 3 possibilités :

1- On vit comme de riches expatriés : contrat de travail d’expat dans une entreprise française ou européenne, salaire conséquent (2000 à 8000€), logement luxueux avec piscine dans le quartier réservé aux blancs, école française pour les enfants, réseau d’expat pour les sorties et activités. Et bien sûr, une nounou, un gardien, une ménagère, un chauffeur, etc.

2- On vit comme des expatriés moyens : contrat de travail local, salaire correct (500 à 2000€), logement décent, école congolaise, réseau mixte (expat/congolais) qui se construit au fil de nos rencontres. Nounou ou gardien selon nos revenus et la possibilité d’offrir un travail correct à un local.

3- On vit comme des congolais : contrat de travail local, salaire congolais (80 à 500€), logement de base, école publique, réseau congolais. On se fond dans le décor.

Bon, ce n’est pas vraiment une question piège… Clairement, je n’envisage même pas la première option. C’est aux antipodes de mes valeurs, de mes envies, de ce que je veux vivre et transmettre à nos enfants. Je ne comprends pas l’intérêt d’aller vivre dans un autre pays uniquement pour le climat et l’argent.

Si on veut y aller, c’est pour les gens, rencontrer ceux qui vivent là-bas, partager des moments de vie avec eux, apprendre à les connaitre et essayer de les comprendre, et non pas les regarder vivre de l’autre côté de notre palace doré. Mais s’il y a bien une chose que j’ai retenu de mon voyage au Mali, c’est que nous serons toujours des blancs à leurs yeux. Quoi que nous fassions, nous resterons des occidentaux, et vivre totalement comme des congolais n’est pas vraiment réaliste. L’option 3 n’est donc pas souhaitable non plus, car quoi que nous imaginons, nous ne sommes pas prêts à vivre à 100% comme des congolais de naissance.

Il nous faudra chercher le juste milieu pour trouver notre place dans ces nouvelles communautés.

En bref !

  • nous partons de la gare de Rennes le 13 septembre à 14h30 pour rejoindre Paris, une petite nuit d’hôtel et HOP !
  • nous décollons de Paris le 14 septembre à 11h, arrivée prévue à Pointe-Noire à 17h50
  • un ami de Bernard nous accueille à l’aéroport et nous amène à la maison d’une de ses amie, actuellement en vacances chez ses parents en Bretagne (les bretons sont partout 😄). On a donc un logement meublé qui nous attend pour notre premier mois, le temps de trouver quelque chose.
  • le 15 septembre à 7h45 je commence mon nouveau travail 😅 : enseignante de CP à la nouvelle école Congo-Libanaise de Pointe-Noire (je vous raconterais cette aventure multiculturelle en détails au fur et à mesure. ça promet d’être riche !)
  • le 20 septembre, les enfants devraient faire leur rentrée à l’école Montessori congolaise (il y en a 2, mais l’autre est clairement pour les enfants d’expatriés vu les tarifs 😨). Je dis devraient car j’attends encore les dossiers d’inscriptions…

J’espère avoir le temps de vous écrire un article régulièrement pour vous partager nos découvertes, nos déconvenues et notre évolution dans ce nouveau monde ! 😜

2 réflexions au sujet de “Enfin, on vous dit tout sur notre expatriation en famille !”

  1. J’aime ta lumière cousine, et je vous souhaite plein de bonnes choses dans votre nouvelle aventure de « fous qui mordent la vie à pleine dents, et qui rigolent » (parce que plus il y a de fous, plus on rigole).
    Bises bises bises,
    Manu

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