Les valeurs qui nous guident

Comme cette page est bien remplie, je vous facilite la lecture en vous permettant de vous diriger directement vers le thème qui vous intéresse grâce au sommaire 😉.

  1. L’inclusion
  2. La communication non-violente
  3. L’éducation bienveillante
  4. Les pédagogies alternatives

1. L’inclusion comme objectif

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Tout est plus clair avec une image, non ?

C’est l’objectif transversal à l’éducation, la pédagogie, la communication… C’est ce vers quoi nous espérons aller en pratiquant tout cela au quotidien : une société plus ouverte, plus tolérante envers les différences de chacun, plus préparée à accueillir chacun comme il est, plus adaptée à tous et adaptable aux besoins spécifiques de chacun. Tout simplement plus humaine quoi.

Inclure dès la petite enfance, prévoir un système qui accueille chaque enfant et l’accompagne dans le développement de ses capacités, son épanouissement personnel, ses relations sociales, en prenant en compte ses besoins et les besoins du groupe, serait bénéfique à TOUS les enfants, et à la société en général. Voir chaque individu comme potentiellement capable, et mettre en place des outils pour que chacun puisse trouver sa place et s’épanouir, n’est-ce pas ce que nous espérons tous pour nos enfants ? N’est-ce pas ce que nous aimerions vivre dans notre travail ? N’est-ce pas comme cela que nous aimerions être considéré, même en tant qu’adulte ? Alors peut-être pourrions nous commencer par offrir aux enfants la possibilité de vivre ensemble, dans le respect des spécificités de chacun et à l’écoute des besoins de tous. Ainsi, c’est eux qui nous apprendrons à devenir meilleur ensemble et à nous adapter à l’Autre, quel que soit ses différences.

Ce n’est pas une idée isolée de quelques personnes qui rêvent d’une société « idéale » ou « utopique », c’est vraiment l’objectif vers lequel nous devons tendre en tant qu’individu et en tant que société. On en parle au niveau national, surtout depuis la loi de 2005, et avec l’école inclusive (même si le résultat n’est pas toujours là). Au niveau européen les réflexions sur l’inclusion sont récurrentes (à mon sens ils ne commencent pas par le bon bout puisqu’ils s’attachent surtout à l’inclusion professionnelle, mais comment aller dans le secteur de l’emploi si la scolarité n’est pas complètement inclusive ?). L’OMS (organisation mondiale de la santé) définit d’ailleurs le handicap comme une interaction entre un état et un environnement (une personne en situation de handicap en France ne le serait peut-être pas dans un autre pays, puisqu’elle pourrait accéder aux droits communs), ce qui remet en avant l’importance de l’adaptation de l’environnement à tous, et dès le plus jeune âge.

2. La communication non-violente (à travailler encore et encore)

Nous ne sommes pas des spécialistes de cette technique de communication, seulement des amateurs qui nous en inspirons pour mieux communiquer entre nous et avec l’extérieur. Nous essayons d’apprendre à nos enfants à communiquer de la même manière, en restant empathique et bienveillant envers les besoins de chacun. Comme Jacques SALOME l’a très bien dit « La communication est le seul antidote non violent à la violence », mais encore faut-il savoir comment s’adresser aux autres, comment se faire comprendre tout en tenant compte de la personne à qui on s’adresse. L’association nationale CNV vous éclairera mieux que moi sur la question.

3. L’éducation bienveillante (à pratiquer dès aujourd’hui et pour demain)

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On entend de plus en plus parler d’éducation bienveillante, positive, ou autres termes que je n’ai pas forcément retenu. Cette façon de revoir l’éducation est encore parfois mal perçue, car mal connue. La plupart des retours que j’ai pu entendre sont ceux concernant l’absence de règles, « l’enfant roi », la place du parent, la politesse en option, comment l’enfant va-t-il s’adapter à l’extérieur, etc…
Pour clarifier les choses, ce n’est pas une mode, ni un courant de pensée marginal pour faire revivre le côté libertaire de mai 68 (oui oui, je l’ai entendu aussi !). Non, ce mode d’éducation (tout comme l’éducation punitive, traditionnelle, ou autre), est un CHOIX de parents, basé sur des études en neurosciences. Ce qui perturbe certains, c’est que les neurosciences affectives n’existaient pas il y a 20 ans. Les éducateurs (parents, professionnels) de la génération d’avant n’avaient pas toutes ces données, ils ont donc logiquement fait autrement. Le fait de savoir désormais l’importance des émotions : les vivre, se connecter à elles, les exprimer et qu’elles soient reconnues sans être sanctionnées, est extrêmement bénéfique au développement de l’enfant.

Nous savons désormais qu’un enfant avant 5-6 ans n’est pas en mesure de comprendre et gérer ses émotions, il est totalement submergé et dépassé par elles, il ne fait pas de « caprice ». Il est donc totalement inutile de le punir, l’isoler ou le menacer lorsqu’il pleure, crie ou tape. Au contraire, l’adulte doit essayer d’apaiser l’enfant, le sécuriser, l’aider à mettre des mots sur ces émotions. Il deviendra par là plus empathique, plus en mesure de faire des choix en rapport avec ses besoins, plus à l’écoute des émotions des autres et de lui-même. Cela ne veut pas dire que l’on autorise ou cautionne le fait de taper ou se rouler par terre, mais on essaye de comprendre d’abord la cause pour la traiter directement, et d’orienter vers un autre mode d’expression, dans les mesures des capacités de l’enfant. Logique, non ?

Autre découverte primordiale : l’enfant n’est pas une poupée que nous pouvons manipuler, ce n’est pas non plus un animal à dresser ! Il est un être à part entière avec sa personnalité, son caractère, ses goûts, etc… En tant que parent, notre devoir est donc, à mon sens, de lui permettre de découvrir qui il est, d’utiliser son potentiel, d’orienter positivement les aspects de sa personnalité qui peuvent être perçus comme négatifs, sans essayer d’en faire un autre. Exemple : N. est un meneur, il peut se montrer autoritaire avec les autres dans sa façon de diriger les actions. Devons-nous lui apprendre à se taire et suivre les autres, ou bien à utiliser cet aspect de sa personnalité pour entreprendre de belles choses avec ceux qui l’entourent ? L. aime suivre et faire ce qu’on lui demande, même si la forme de la demande n’est pas toujours présente. Doit-on le bousculer pour qu’il se révolte et devienne un meneur lui-même, ou lui exprimer le fait qu’il n’est pas obligé de suivre s’il ne le souhaite pas ? Dans les 2 cas, leur comportement relève de leur personnalité, il n’est ni bien ni mal d’être un meneur ou de suivre un leader, mais il est important que chacun respecte ses envies et celles des autres et soit respectueux dans sa façon de s’exprimer (lors de la demande, du refus de participer, etc…). Il faut du temps, mais quand on voit un semblant de résultat, c’est tellement encourageant !

Autre point important : vous n’êtes pas en guerre contre votre enfant ! Aucun de vous ne doit ressortir vainqueur ou perdant, il n’y a pas de mal à revenir en arrière ou à « céder » à une demande. L’enfant ne cherche pas à nous épuiser, nous mettre en colère ou nous pousser à bout (même s’il y arrive très bien), et changer notre regard et notre interprétation de ses comportements apaise considérablement le quotidien !! Revoir notre interprétation de leurs comportement avec un regard neuf, dénué de jugement et guidé par l’empathie et l’envie de comprendre évite pas mal de conflits.

Je pourrais en parler longtemps, tellement le sujet me passionne et tellement découvrir tout cela a été une vraie révélation pour moi, tout me semble plus logique, cohérent, pas forcément facile mais ça vaut le coup d’aller contre ses automatismes pour faire mieux. Je vous laisserais découvrir par vous-même en allant sur le site de Isabelle FILLIOZAT qui vous donnera des pistes et des livres de référence. Sur la page Facebook de Papa positive, vous trouverez des vidéos, des articles et des liens pour faciliter le quotidien avec vos enfants. La page Facebook de Parentalité positive est une mine d’informations vers d’autres sites et quelques préceptes de bases qui sont régulièrement publiés.

4. Les pédagogies alternatives (à penser et partager)

Quand on en arrive à parler d’école, le sentiment des parents est souvent qu’il n’y a pas le choix : l’enfant va dans l’école de la commune, publique ou privée (le choix est seulement là). Après, c’est quitte ou double : selon la direction de l’établissement, le nombre d’enfants dans la classe, le professeur sur lequel l’enfant « tombe », la pédagogie qu’il utilise, etc… On peut être très satisfait car son enfant s’épanouit et aime y aller, très déçu car son enfant ne trouve pas sa place et est en « échec scolaire » (on l’entend même en maternel !), ou éviter de se poser la question car « on n’a pas trop le choix de toute façon », donc l’enfant y va et c’est obligé, donc c’est comme ça. Et bien non, j’aime à croire qu’il existe d’autres alternatives, d’autres façons de faire, d’enseigner, d’accueillir, de donner aux enfants l’envie d’apprendre, de coopérer, de partager leurs connaissances. Il existe déjà beaucoup de façon d’enseigner en maternel, et certains professeurs s’en inspirent dans leur classe. Il existe d’autres façons d’accueillir l’enfant en maternel qu’en lui apprenant à « devenir un élève obéissant », de s’assoir et d’écouter, de se taire et de suivre les consignes. A mon sens, devenir un élève, c’est avoir le goût d’apprendre, la curiosité et la confiance suffisante pour expérimenter, la sécurité qui permet de tester et de se tromper. S’arrêter à une seule pédagogie, qu’elle soit de Montessori, Steiner Waldorf ou Freinet pour les plus connues, n’est pas une solution non plus. UNE pédagogie peut convenir à un enfant mais pas à l’autre, imposer la même à tous les enfants n’a pas de sens et reviendrait à faire ce qui se passe aujourd’hui en France. Non, j’imagine un jour où l’Education Nationale formera ses professeurs des écoles à la petite enfance (parce que oui, c’est différent d’enseigner à des enfants de 3 ans ou de 10 ans), aux différentes pédagogies, à la communication non violente, que chacun soit en mesure de s’adapter à sa classe et à chaque enfant qui la compose. En attendant, des « écoles alternatives » ouvrent tous les ans, avec des petits effectifs, des pédagogies innovantes, des projets passionnants, mais malheureusement la plupart sont encore inaccessibles à tous, car payantes (parfois très chères !) et encore trop vues comme « marginales », trop différentes des classes ordinaires où l’enfant finira par aller de toute façon, que ce soit à partir du CP, du collège ou du lycée.